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La Langue Au Chat est le journal de la vie des élèves de la section bilingue franco-hongroise du lycée Albert Vetési à Veszprém en Hongrie. Merci pour votre visite et bonne lecture!

mercredi 12 janvier 2011

3 mois en France...


Six élèves du lycée (Papp Antónia, László Evelin, Korcsog Fanni, Vajda Tímea, Horváth Bence de la classe XI.C et Nagy Gergő de la classe XII.C) sont allés vivre à Saumur, au centre de la France, pendant 3 mois (de début septembre à fin novembre 2010) . Ils ont suivi des cours dans un lycée français et ont habité dans une famille française d’accueil. Quelques mois après leur retour, Nathalie et Julien leur ont posé quelques questions pour en savoir plus.

Comment se sont passés les contacts avec les jeunes à Saumur ?

Tous : Nous avons surtout été proches des autres étrangers, parce qu’eux aussi, ils étaient là pour quelques mois. Ils venaient de plein de pays différents, comme la Slovaquie, l’Estonie, l’Espagne ou le Canada.

Bence : Moi, j’aimais bien être aussi avec les Français de ma classe ; on s’entendait bien et c’était sympa de discuter avec eux entre les cours.

Tous : A la fin de notre séjour là-bas, nous avons organisé une fête internationale où chaque groupe présentait son pays ; nous, les Hongrois, nous avons chantés des chansons pop (Quimby ou Koncz Zsuzsa) et nous avons parlé des inventions venant de notre pays (la vitamine C, les allumettes ou le Rubik Cube).

Quelles autres régions de France vous avez visitées ?

Bence et Gergő : Avec nos familles d’accueil, nous sommes allés voir l’Océan Atlantique, près de Nantes, mais aussi, on a aussi été à Rennes ou à Poitiers.

Timi et Fanni : Nous, on a été à deux à Angers pour découvrir le château et le centre-ville. C’était très joli.

Evi : Moi aussi, je suis allée voir l’Océan, mais c’était juste pour une journée. C’était magnifique !

Toncsi : Moi aussi, j’ai vu l’Océan avec ma famille d’accueil, mais, comme on était sur la côte, on a aussi été visiter la Rochelle et les Sables d’Olonne.

Timi : Puisqu’on parle de ville, je veux dire aussi que je suis allée voir Paris pour quelques jours avec ma famille d’accueil. Je n’ai rien découvert de nouveau, parce qu’on avait déjà visité la capitale il y a deux ans avec la classe, mais c’est vraiment chouette.

Bence et Fanni : Oui, nous aussi.

Quels artistes français avez-vous découverts ?

Fanni : chez moi, en France, les jeunes regardaient beaucoup un reality show qui s’appelle « secret story ».

Timi : Moi, j’ai appris à connaître un chanteur français qui s’appelle Guillaume Grand. C’était au début de mon séjour et j’étais contente de pouvoir comprendre de plus en plus les paroles… C’était des chansons d’amour.

Toncsi et Evi : Nous, on a découvert Grégoire Maé. C’est des chansons pop et ça nous a bien plu.

Quelles ont été vos activités de loisirs à Saumur ?

Fanni et Gergő : Nous, on a fait de l’athlétisme ensemble : on allait courir sur la piste du stade.

Gergő : Et moi, je faisais du badminton avec un copain tchèque. Et de temps en temps, pour gagner un peu d’argent, je gardais les trois enfants de la famille quand les parents voulaient sortir ; c’était pas très difficile, les enfants étaient petits et ils s’endormaient tôt : donc, j’étais payé pour regarder la télé !!! (rires).

Fanni : Je suis allée quelques fois en discothèque avec d’autres jeunes.

Timi : Comme sport, j’ai pu continuer à faire du tennis et j’ai aussi joué aux cartes, au poker.

Toncsi : Dans le village où j’habitais, il y a une dame qui donne des cours de dessin. J’ai essayé et ça m’a bien plu. Mais maintenant, je dois arrêter parce que je n’ai plus de prof’ et que je manque de temps.

Bence, Evi et Timi : A côté de chez nous, il y avait des chevaux et on a pu s’en occuper de temps en temps.

Comment se sont passés les 1ers jours loin de chez vous ? Avez-vous rencontré des difficultés d’adaptation ?

Tous : Au début, le plus difficile était de trouver des sujets de conversation avec les Français. En plus, pour nous, ils parlaient trop vite et c’était parfois difficile de les comprendre. Dans la famille d’accueil, on discutait facilement ; le sujet de la Hongrie revenait souvent. Les Français n’ont pas vraiment de connaissances géographiques et culturels sur notre pays mais ils connaissent pas mal le festival de Sziget ! Sinon, en général les 1ers jours se sont très bien passés.

Qu’est-ce qui vous a le plus manqué en France ?

Tous : La nourriture hongroise ! Les plats traditionnels, la soupe, les épices...Et aussi la famille, les petits-amis (ou petites-amies) et les copains, mais heureusement qu’il y avait internet, nous pouvions utiliser skype et écrire des mails.

Est-ce que le rythme de vie en France est très différent de celui de la Hongrie ?

Tous : Oui c’est complètement différent ! Surtout le rythme de vie au lycée. On a aimé avoir un vrai temps libre tous ensemble pour déjeuner le midi. Mais on s’habitue vite à finir les cours à 16 ou 17h au lieu de 14 ou 15h ! Ce qui est drôle c’est qu’il a fallu se réhabituer à notre rythme de vie hongrois à notre retour à la maison.

Lorsqu’il y a eu la catastrophe écologique qui s’est produite en Hongrie tout près de Ajka (30/40km de Veszprém) en octobre, comment en avez-vous été informés ? Quelle a été votre réaction ?

Tous : En général, nous avons tous été informés assez rapidement que dans l’enceinte d’une usine d’aluminium, les parois d’un bassin de boue rouge toxique s’étaient effondrées, que le village de Devecser notamment avait été détruit et que les autorités faisaient de leur mieux pour arrêter l’écoulement de la boue rouge qui se dirigeait vers le Danube. Au départ, on trouve que c’est incroyable, on ne réalise pas tout de suite...nous avons appris cette mauvaise nouvelle de différentes façons : lorsqu’un jour en cours le professeur demande des nouvelles de notre pays et si la catastrophe ne s’est pas aggravée, on se demande de quoi il parle...La télé française en a beaucoup parlé de manière dramatique...On a aussi été informés par internet. Mais surtout nous nous sommes contactés par téléphone ou par sms avec nos familles.

Evi : Pour moi, c’était un peu particulier parce que j’habite vraiment tout près de Ajka, dans un village qui s’appelle Padragkùt...C’est ma mère qui m’a téléphoné la première, avant que je n’apprenne la nouvelle et que je ne m’affole. Heureusement que notre village n’a pas été touché !

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